La technologie commence à intégrer dans les techniques elles-mêmes la conséquence de ses effets : un cybernéticien comme Norbert Wiener a théorisé ce genre de processus sous le vocable de rétro-action ou feedback. Que la cybernétique s'emploie à contrer des conséquences néfastes, cette idée est masquée par le tohu-bohu ambiant de l'informatique et ses réseaux, préoccupés par les usages des systèmes d'informations mis en place.
La rétroaction dans l'exemple type de la chasse d'eau qui régule le niveau par sa cause, c'est bien un débordement qui est géré. L'information n'a pas les mêmes conséquences : elle entre dans un cerveau régulé par des formations diverses et incertaines. C'est Jean Gagnepain qui a avec Philippe Bruneau et Pierre-Yves Balut requalifié la cybernétique en la situant parmi les techniques de maîtrise du vouloir, bref en la plaçant sous l'axiologie, entre une éthique normative et une morale bienfaisante.